Paroles de musiciens
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Cette page est le regroupement de toutes les rubriques "Paroles de musiciens" des différentes éditions-pays de mousikos.fr.
Ce sont des témoignages de musiciens professionnels à l'étranger, ayant effectué tout ou partie de leurs études musicales en France.
Si vous souhaitez laisser un témoignage, assurez-vous que votre pays est représenté et faites-vous connaître auprès du rédacteur de l'édition-pays concernée.
Retrouvez tous ces témoignages dans chaque édition-pays !

Nombre de témoignages enregistrés à ce jour : 32
Les témoignages ci-dessous sont triés par date de publication.

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[Posté le 03-11-2011][Edition-pays : Qatar]

ROJANSKI Nicolas
Violoncelliste au Qatar Philharmonic Orchestra
Français, au Qatar depuis 2008
Ancien élève du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris

"Jusqu’à mes trente ans je n’ai quasiment fait aucun voyage. Entre les études, le CNSM qui m'a accaparé pendant plusieurs années, et l’avion qui me semblait à l’époque trop compliqué avec l’instrument, je suis resté longtemps accroché à la vie parisienne, imaginant difficilement autre chose.
Les concours d’orchestre que je tentais à Paris ne donnant pas les résultats espérés, j’ai commencé à m’éloigner de la capitale. Et, ironie du sort, plus je m’éloignais, plus je passais les tours qui me rapprochaient de la finale. Par ailleurs, constatant l'abondance des places d'orchestre à l'étranger, alors qu'elles se faisaient rares en France, l'évidence s'est alors imposée : si je voulais être musicien d’orchestre à temps plein je devais partir.
C'est la carte du musicien voyageur, le site Web Musicalchairs en l’occurrence, qui m'a guidé pendant toutes ces années vers les destinations, les concours d'orchestre que je pouvais tenter. D’abord finaliste à Amsterdam, puis à Singapour, c’est vers l’Asie que je souhaitais me diriger : je rêvais du détroit de Malacca entre Singapour et Kuala Lumpur, ou de Hong Kong baignée par la Mer de Chine.
Mais durant l’été 2007, une annonce pour 11 places d’un coup (un pupitre entier, du jamais vu à ma connaissance) pour le futur orchestre du Qatar a bouleversé mes plans. C’était énorme, et je voulais voir ça ! Je voulais assister à la création de cet orchestre, je voulais participer aux premiers concerts et à la construction longue et compliquée d’une vie musicale et artistique là où, il y a 50 ans, il n’y avait quasiment que du sable et des cailloux.
Beaucoup de gens à l’époque n’ont pas compris cette destination et ont tenté de me dissuader de partir en essayant de me faire peur, ou en cherchant à ridiculiser, sans rien en connaître, le projet et l’initiative culturelle de ce pays. En vain… car ma décision était prise depuis longtemps. En fait, je crois que rester en France intermittent du spectacle alors que mes activités déclinaient inexorablement avec le temps, me semblait beaucoup plus effrayant que de me lancer dans cette aventure.
Après les années d’installation et le rodage des premières saisons, je pense que cette expatriation est une réussite : l’orchestre me plait, nous avons maintenant trois salles de tailles différentes (et d’autres vont ouvrir bientôt) et une saison de presque 60 concerts symphoniques, d’opéra et de musique de chambre. Le public est au rendez-vous et un jeune et talentueux directeur musical, Michalis Economou, vient d’être nommé.
Ceux qui tentaient de me dissuader de m'installer dans ce pays, me demandent à présent quand est-ce que je vais revenir… comme si je devais, tel un jokari, obligatoirement retourner à mon point de départ ! Ayant quitté la France depuis plusieurs années maintenant, ayant goûté à une vie totalement différente, je pense que si je devais partir du Qatar, ce ne serait pas pour rentrer, mais pour aller plus loin vers l’Est !"

[Posté le 15-10-2011][Edition-pays : Finlande]

MOINGEON Rémi
Altiste co-soliste à Lahti orchestra
Français, en Finlande depuis 2006
Ancien élève du Conservatoire à Rayonnement Régional de Strasbourg (ex CNR)

"Mon départ pour la Finlande s'est fait un peu par hasard : j'avais le désir de voyager, et lorsque l'occasion d'aller étudier à Helsinki s'est présentée, j'ai fait mes bagages et sauté vers l'aventure. J'ai découvert un pays calme, paisible, où les constructions des villes se mêlent harmonieusement aux espaces verts. Tout semblait fonctionner sans problème, et j'étais la seule personne à m'en étonner - dans ma culture, c'est quand les choses fonctionnent que l'on s'étonne !
Au cours des premiers mois, j'ai dû me confronter à leur langue. En effet, les Finlandais s'expriment en finnois, langue dont les racines nous sont bien étrangères (on parle de langue fennique ou finno-ougrienne). Autant vous dire que nous autres Latins, on n'y comprend plus ou moins rien ! Mais pas de soucis, les gens sont de parfaits polyglottes et le système d'éducation est bien peaufiné : avec un peu de volonté, on s'en sort sans - trop de – mal !
Côté musique, j'y ai vite trouvé chaussure à mon pied : de nombreux orchestres de haut niveau, à la fois dans la capitale mais aussi dispersés aux quatre coins du pays, de magnifiques salles de concert, un conservatoire de renommée internationale. Bref, largement de quoi m'occuper entre deux séances de sauna et une ballade à ski !"

[Posté le 31-03-2011][Edition-pays : Roumanie]

Ana CHIFU
Flûtiste, membre de l'Orchestre de Chambre Metropolitan Bucarest et de divers ensembles de musique contemporaine.
Roumaine
Ancienne élève de l'Ecole Normale de Musique de Paris

"En France, j'ai acquis beaucoup d’expérience musicale et surtout culturelle, mais c’est après être rentrée en Roumanie que j’ai pu vraiment réfléchir et appliquer ce que j’y avais appris.
Chaque fois que je suis allée en dehors de la Roumanie pour faire des études ou des concerts ça a toujours été un plaisir pour moi et cela m'est facile de m’adapter, mais quand on me demande pourquoi je reviens toujours en Roumanie, je me rends compte que mon pays m’attire comme un aimant !
Même s'il faut avoir au moins deux fois plus d'activités que dans la majorité des pays d’Europe pour pouvoir gagner sa vie comme musicienne, cette "bataille” me stimule et je me sens plus forte, comme si j’avais vraiment un rôle dans la culture de mon pays."

[Posté le 26-09-2010][Edition-pays : Pays-Bas]

HERVÉ Julien
Clarinette solo de l'Orchestre Philharmonique de Rotterdam
Français, aux Pays-Bas depuis 2008
Ancien élève du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris

"Après le Conservatoire à Paris, j'ai eu envie de tenter ma chance à l'étranger, et une place de clarinette solo à l'Orchestre Philharmonique de Rotterdam, dirigé alors par Valery GERGIEV était vacante. C'est après trois concours et des périodes d'essais assorties que j'ai eu le poste (un CDD de deux ans qui, après douze mois, s'est transformé en CDI).
Je suis extrêmement heureux de cette vie à l'étranger, que je partage avec une vie à Paris, profitant ainsi du temps partiel de mon poste."

[Posté le 10-08-2010][Edition-pays : Espagne]

LOHEZ Sabine
Premier violon à l'Orchestre Symphonique de la Principauté des Asturies
Française, en Espagne depuis 1995
Ancienne élève du Conservatoire à Rayonnement Régional de Lille (ex CNR)

"Un peu lassée par six ans d’intermittence, j’avais commencé à préparer des concours d’orchestre quand un collègue de Bordeaux me conseilla de me présenter à celui de l’orchestre où il jouait, à Oviedo dans les Asturies.
Les Asturies ?... De l’Espagne je ne connaissais que la Costa Brava et l’Andalousie.
De l’espagnol, quelques rudiments glanés enfant en vacances.
Je découvrais une région splendide entre mer et montagne.
Et, 15 ans après, je dois dire que je suis toujours sous le charme !
J’aime de l’Espagne son rythme de vie, la gentillesse de ses habitants, et surtout les magnifiques paysages des Asturies.
Mon travail me permet de rencontrer des gens d’horizons très différents (17 nationalités se côtoient à l’orchestre), de jouer sous la baguette de chefs renommés et d’accompagner de grands solistes."

[Posté le 09-04-2010][Edition-pays : Allemagne]

MURA Alice
Altiste à l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig
Française, en Allemagne depuis 2006
Ancienne élève du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris

"Après mon Prix de Paris, je souhaitais préparer les concours d’orchestre en toute tranquillité, faire un cycle de perfectionnement et gagner ma vie d’une manière ou d’une autre. Le système d’académie allemand m’a vite convaincue, et l’académie à l’Orchestre Philharmonique de Munich m'a permis tout cela.
Je me suis tout de suite sentie bien en Allemagne avec de très bonnes conditions de travail, une ville sans stress. J’ai donc passé les concours en France et en Allemagne. Ça a marché à Leipzig où j’ai trouvé tout ce que je souhaitais : un orchestre de haut niveau, avec beaucoup de tournées, une alternance entre opéra et symphonique, d’excellents chefs et une ville de taille moyenne où je me déplace à pied ou à vélo, avec forêts et lacs tout près de chez moi."


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