Les droits
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Structures officielles et articulation de la profession de musicien professionnel en Grèce.
Les statuts des musiciens d'orchestre

Les statuts les plus courants :

MONIMOS DIMOSIOS YPALLILOS : titulaire fonctionnaire, rémunéré en Grèce 14 mois/an. Il a un contrat d'exclusivité et ne peut donc normalement pas "cachetonner" dans d'autres orchestres (les petits ensembles ou musique de chambre étant autorisés). Contraignant donc, mais outre la sécurité d'emploi, très recherchée en Grèce, ce statut assure également les meilleurs salaires d'orchestre.

MONIMOS AORISTOU CHRONOU : titulaire non fonctionnaire, rémunéré de même 14 mois/an, mais avec un salaire plus faible que celui d'un fonctionnaire. Pour la plupart, ils n'ont pas de contrat d'exclusivité, bien qu'ils doivent évidemment donner priorité à leur orchestre.

EKTAKTOS : "permanent" non titulaire, membre de l'orchestre au même titre qu'un titulaire, mais sous contrat à durée déterminée renouvelé régulièrement, rémunéré par mois de travail effectués. Il est libre de travailler dans n'importe quel autre orchestre, en donnant aussi la priorité à son orchestre. Ce type de contrat, encore très utilisé, est très instable et n'assure donc aucune sécurité d'emploi.

EXTRA : "supplémentaire" ou "cachetonneur" (on dit "faire un cacheton" dans le jargon du musicien français !). Il est engagé pour un concert avec les répétitions ("faire une série") et est "payé au service" (répétition et représentation).
Les intermittents
Le statut de l'intermittent grec ne correspond en rien au statut d'intermittent français du spectacle, "cachetonneur" sans revenu fixe. C'est le terme d'intermittent, et le terme seulement, qui est commun aux systèmes français et grec. Il définit un travail à durée déterminée. A part cela, rien ne fonctionne exactement de la même façon. En Grèce, le musicien "extra" ou non titulaire "ektaktos" ne bénéficie d'aucune aide complémentaire lorsqu'il ne travaille pas. De même, la grande différence avec les orchestres français est que le statut "ektaktos" n'existe pas : en France, les musiciens sont titularisés après une période d'essai. Ils se doivent avant tout à leur orchestre mais sont libres de "cachetonner" ailleurs.
Les catégories au sein des orchestres
Comme en France, les musiciens grecs sont classés par "catégories", selon leur "place" (poste) dans l'orchestre.

Pour simplifier :

KONTSERTINO (de l'italien Concertino) : supersoliste (violon solo).

KORIFAIOS (Coryphée) A : cordes, vents et percussions solos (violoncelle solo, flûte solo ou première flûte, etc.).

KORIFAIOS (Coryphée) B : cordes co-solistes ou chefs d'attaques / bois seconds jouant un instrument supplémentaire (flûte piccolo, clarinette basse, etc.) / cuivres et percussions seconds.

TUTTI : cordes non solistes / vents et percussions seconds.
Organisation des répétitions en orchestre
Un "service" (répétition ou représentation) dure 3h-3h30 (avec une pause de 1/2h) ou 4h (avec 2 pauses de 20mn) selon les différents orchestres ou programmes. On n'effectue pas plus de 2 services de 3h/jour (des exceptions étant toujours possibles selon les cas : enregistrements, opéras, etc.).
De plus, les changements de calendrier, heures ou jours doivent en théorie être annoncés 2 jours à l'avance, un musicien pouvant être engagé ailleurs : cachetons, concerts, leçons, enregistrements, etc.
Tout ceci dépend évidemment de chaque orchestre et de son règlement interne.
Les syndicats
En Grèce, le syndicat des musiciens (tous genres confondus) est le "Panellinios Mousikos Syllogos" (association panhellénique des musiciens). Il a été créé en 1913 par le corps enseignant du Conservatoire d'Athènes, ainsi que par les musiciens de l'orchestre de l'"Association des Concerts du Conservatoire".
Le rôle principal de ce syndicat est le développement de la culture musicale et la défense des droits professionnels du musicien.
Néanmoins, beaucoup de musiciens/orchestres recourent à un avocat pour faire valoir leurs droits.

Internet : www.pmu.gr [GR]
Les droits d'auteur, compositeur et interprète
L'AEPI (Société hellénique pour la protection des droits d'auteurs) a été créée en 1930, alors que la protection des droits d'auteurs était inexistante. Depuis, cet organisme privé s'est imposé comme le seul compétent dans ce domaine, étant habilité à arbitrer et à gérer ces droits.

L'application des règles est néanmoins loin d'être systématique, voire pas du tout dans certains domaines, sans compter que les artistes n'ont pas toujours une bonne connaissance de leurs droits.

Internet : www.aepi.gr [GR] [EN]
Rubrique(s) connexe(s) :
Les rémunérations
L'enseignement


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